Conseils pratiques aux entrepreneures

1. Faites preuve d’audace

D'après l'Indice entrepreneurial québécois 2018,les femmes ont tendance à établir des objectifs prudents, ce qui peut freiner le potentiel de croissance de leur entreprise. Vos demandes de financement, que ce soit auprès d’une société de financement, d’une institution bancaire ou de fonds subventionnaires ou privés, doivent viser une somme suffisante pour permettre à votre entreprise de croître. Les femmes démarrent des entreprises avec moins de capitaux que les hommes et seulement une minorité contracte des prêts bancaires par crainte de l'endettement. Or, un emprunt raisonné et prudent peut être une des voies de la croissance.

2. Sortez des sentiers battus

Lorsqu’elles démarrent leur entreprise, les femme sont tendance à s’investir dans des secteurs qui les intéressent et les touchent personnellement. Selon les données recueillies par Statistique Canada en 2011, une majorité des entreprises appartenant à des femmes sont dans les secteurs des services (enseignement, soins de santé, arts, spectacles et loisirs) et du commerce de détail. Or, faire croître une entreprise dans ces secteurs peut s’avérer difficile. À l’inverse, les femmes sont peu présentes dans les secteurs porteurs de l’économie et encouragés par les organismes gouvernementaux, notamment ceux associés aux sciences, à la technologie et à l’innovation.

3. Élargissez votre réseau

Ne faites pas cavalier seul. Recherchez la compagnie d’autres entrepreneur·e·s qui vivent des situations similaires et qui peuvent vous conseiller et vous encourager lorsque vous en avez besoin. Le réseautage reste une des clés de la réussite de tout projet d’entreprise et pas seulement entre femmes, bien évidemment. Intégrez des réseaux les plus diversifiés possibles. Vous obtiendrez du financement plus facilement. Selon les études, les investisseurs, notamment en capital de risque, ont tendance à investir dans leurs réseaux. Par ailleurs, pour favoriser une croissance interne, n’hésitez pas à faire appel à des conseillers (avocats, comptables, conseillers financiers, etc.) ou à vous trouver un ou des mentors pour étoffer votre plan d’affaires et bien définir vos stratégies de croissance.

4. Ayez confiance

L’un des défis les plus importants auxquels les femmes sont confrontées dans le monde des affaires est ce que l’on appelle « l’écart de confiance ». Cela signifie que les femme sont moins confiance en leurs compétences que les hommes. Selon une étude du German Institute for Economic Research, les hommes seraient plus enclins à prendre des risques que les femmes, et celles-ci auraient davantage peur de l’échec financier. Cette crainte serait la principale raison poussant les femmes à ne pasdevenir entrepreneures. La confiance en soi va pourtant grandissant avec le temps, le travail et la confiance d'autres personnes qui croient en votre projet.

5. Soyez patiente

Les entreprises peuvent être confrontées à des périodes difficiles, de stagnation, voire de régression, notamment au cours des premiers mois suivant leur lancement. Il ne faut pas tout remettre en question. Soyez patiente. Vrai, votre plan et vos objectifs à long terme sont importants, mais vous devez aussi fixer des actions réalistes et efficaces que vous pouvez accomplir à court terme. Si des moments de flottement se présentent, c’est l’occasion d’affiner votre modèle d’affaires, d’élargir votre réseau de contacts, de lancer une campagne de marketing, bref de tout mettre en ordre pour être prête quand les affaires reprendront.

6. Trouvez votre équilibre

La vie d’une femme entrepreneure se déroule rarement entre 9 h et 17 h. Les horaires atypiques et exigeants peuvent amener les femmes, et plus particulièrement les mères, à se sentir coupables. Vous ne devez pas hésiter à demander de l’aide pour les tâches familiales et domestiques et surtout reconnaître que vous ne pouvez pas tout faire. Certaines entrepreneures estiment qu’il est inutile de vouloir séparer travail et vie personnelle et suggèrent d’intégrer ces deux facettes. L’important est de trouver un emploi du temps et une structure qui fonctionnent pour vous, au lieu d’essayer de vous conformer aux théories et aux idées des autres.